Bienvenue dans l’ère de la facture électronique obligatoire
Si vous êtes entrepreneur, dirigeant de TPE ou simple freelance, vous l’avez sûrement vu passer : la facturation électronique devient peu à peu la norme en France. En ligne de mire, la réforme fiscale de 2024 (repoussée mais inévitable) qui impose progressivement la généralisation de la facture électronique pour les entreprises assujetties à la TVA.
Mais qui dit obligation ne veut pas forcément dire complexité. Il suffit de connaître les bonnes pratiques et de s’appuyer sur les bons outils. Et parmi ces outils, mon portail PPF – ou plutôt « Mon Guichet Facture Électronique » (MGFE), s’impose comme un acteur incontournable.
Dans cet article, je vous propose un décryptage simple et pragmatique sur l’utilisation de ce portail, ce qu’il permet, comment il va vous aider à passer le cap sans stress, et pourquoi vous devriez vous y mettre dès maintenant… même si vous n’y êtes pas encore obligé.
C’est quoi « Mon Guichet Facture Électronique » (MGFE) exactement ?
Mon Guichet Facture Électronique, c’est le nom du portail public mis en place par l’État pour permettre aux entreprises d’émettre, transmettre et recevoir des factures électroniques dans le respect des nouvelles obligations fiscales.
Il s’agit ni plus ni moins que de la version officielle de la plateforme de dématérialisation, gérée par la DGFiP. Plus besoin de passer par mille prestataires douteux pour satisfaire vos obligations : la puissance publique propose une solution gratuite, légale, simple… et sécurisée.
À terme, lorsque la réforme entrera pleinement en vigueur, toutes les entreprises devront pouvoir :
- Envoyer leurs factures de vente au format électronique via le portail
- Recevoir les factures de leurs fournisseurs de la même manière
- Transmettre automatiquement les données de transaction à l’administration fiscale (e-reporting)
- Disposer d’une archive dématérialisée à la fois accessible et sécurisée
MGFE centralise tout cela, sans effort pour l’utilisateur.
Pourquoi s’y mettre dès maintenant, même si ce n’est pas encore obligatoire pour vous
On entend souvent ce genre de phrases : « Je verrai ça plus tard », « Ce n’est pas encore obligatoire pour moi » ou même « Ça ne me concerne pas, je suis indépendant ».
Laissez-moi vous dire une chose : anticiper ce virage numérique pourrait être l’une des meilleures décisions que vous prendrez cette année.
Pourquoi ? Parce que les bénéfices sont immédiats :
- Gain de temps : finie la paperasse, vos factures partent en quelques clics, catégorisées et archivées automatiquement
- Réduction des erreurs : pas de doubles saisies, moins de TVA oubliée, contrôle automatique des mentions obligatoires
- Suivi en temps réel : vous voyez qui a consulté la facture, si elle a été acceptée ou rejetée, et où en est le paiement
- Meilleure image professionnelle : vous montrez à vos clients que votre entreprise est sérieuse, efficace et à jour
Et soyons réalistes : apprendre à utiliser la plateforme maintenant, c’est éviter le rush, les pannes ou l’assistance débordée le moment venu. MGFE est accessible aujourd’hui à toutes les entreprises. Testez-le. Prenez en main l’environnement. Familiarisez-vous avec son fonctionnement. Vous vous remercierez plus tard.
Créer un compte sur MGFE : marche à suivre
Pour utiliser MGFE, pas besoin de diplôme en informatique. L’inscription est intuitive. Voici comment faire :
- Rendez-vous sur le site officiel : https://portail-pdf.finances.gouv.fr
- Cliquez sur « S’inscrire » et commencez la création de votre espace entreprise
- Renseignez votre SIREN, vos coordonnées et les informations comptables de base
- Validez votre identité (pièce justificative, code de vérification, etc.)
Une fois votre compte validé, vous pourrez ajouter des collaborateurs, choisir un mode de facturation (saisie manuelle, téléversement Excel/PDF, ou via logiciel connecté), et commencer à émettre vos premiers documents.
Créer, envoyer et suivre une facture avec MGFE
Là encore, MGFE fait tout pour rester accessible à toutes les tailles d’entreprise, même celles qui n’ont ni service comptable ni experts en interne. Voici un scénario simple :
Étape 1 – Saisie manuelle : Vous créez une nouvelle facture dans l’interface. Vous indiquez les informations classiques : client, description de la prestation ou du produit, quantité, prix, TVA applicable, etc.
Étape 2 – Vérification automatique : Le système vérifie que tous les champs obligatoires sont remplis, que les mentions légales sont présentes, et que les taux de TVA sont cohérents.
Étape 3 – Envoi sécurisé : La facture est envoyée via le réseau PPF, dans un format structuré (UBL, Factur-X, CII, etc.), directement au client concerné. Ce dernier peut la traiter via sa propre plateforme ou MGFE également.
Étape 4 – Suivi : Vous pouvez suivre son statut : « émise », « transmise », « consultée », « acceptée », ou même « rejetée ». En cas de rejet, une notification vous signale clairement ce qu’il faut corriger.
MGFE et votre logiciel de facturation : sont-ils compatibles ?
Bonne nouvelle : vous n’êtes pas obligé de quitter l’outil que vous utilisez déjà.
MGFE propose une API, et de nombreux éditeurs de logiciels de gestion ou ERP sont déjà en train d’intégrer la connexion avec le portail. Cela veut dire que vous pourrez, à terme, utiliser votre logiciel habituel tout en communiquant de manière fluide avec MGFE. En arrière-plan, votre outil enverra les données requises au portail public pour déclaration fiscale.
Petit conseil : vérifiez avec votre fournisseur s’il est en train de devenir PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire) reconnue par l’administration. C’est le Graal pour une intégration totale.
Comment MGFE gère l’e-reporting ?
Une autre dimension clé de la réforme de la facture électronique, c’est l’e-reporting : c’est-à-dire la transmission de certaines données de transaction à la DGFiP, même dans le cas de ventes à des particuliers ou avec des entreprises étrangères.
MGFE centralise également ce reporting :
- Vous pouvez déclarer manuellement via l’interface les données : montant HT, TVA, pays du client, typologie de la vente…
- Ou bien les transmettre automatiquement avec les factures, si votre outil est connecté
La finalité ? Donner à l’administration fiscale une vision plus fine, plus rapide et plus fiable de votre activité. Et éviter les écarts de TVA qui coûtent (très) cher au pays… et parfois à vous.
Conseils pratiques pour tirer le meilleur de MGFE
Voici quelques recommandations tirées du terrain, que j’applique aussi pour mes clients :
- Testez la plateforme avec des cas simples avant le rush. Faites des factures tests, simulez des rejets, explorez les menus.
- Mettez à jour vos coordonnées clients (notamment leurs identifiants SIREN/SIRET, et emails de contact) pour garantir une transmission fluide.
- Formez vos collaborateurs concernés (assistante administrative, comptable, etc.) : une demi-journée suffit souvent pour maîtriser l’essentiel.
- Surveillez les évolutions légales : la législation évolue, des mises à jour sont fréquentes. Abonnez-vous à une newsletter juridique ou fiscale.
Et bien sûr, anticipez le passage obligatoire selon votre taille (grandes entreprises d’abord, puis PME, puis TPE/freelances). Votre statut dicte votre échéancier.
Un mot sur la confidentialité et la sécurité
On me demande souvent : “Est-ce qu’on peut faire confiance à une plateforme publique pour transmettre des données financières sensibles ?”
La réponse est oui.
MGFE, comme tout le système de facturation électronique, repose sur des formats sécurisés, des protocoles standards (comme Peppol), et un soin particulier porté à la confidentialité. L’hébergement est en France, supervisé par les services de l’État, avec des audits de sécurité réguliers.
En plus, cela réduit les risques de fraudes, car chaque facture est tracée, chaque interaction est contrôlée, et vos données sont stockées dans un environnement cloisonné. Contrairement à un envoi par email ou via un PDF en pièce jointe… qui sont, avouons-le, aujourd’hui dépassés du point de vue sécurité.
Dernière ligne droite pour passer à l’action
Mon Guichet Facture Électronique n’est pas seulement un outil de plus. C’est le cœur central du futur écosystème fiscal français. Le comprendre, l’utiliser et l’anticiper, c’est se donner une longueur d’avance sur 80% des entreprises qui attendront la dernière minute.
Et puisqu’on est sur SuperCommerce.fr, rappelons-le : adopter des solutions intelligentes, simples et gratuites pour respecter le cadre légal, c’est exactement ce que fait une entreprise bien gérée.
Alors pourquoi attendre que ce soit « obligatoire » ? Lancez-vous maintenant sur MGFE, familiarisez-vous avec son interface, connectez votre outil de facturation et simplifiez votre gestion fiscale. Un clic à la fois.
Et si vous avez besoin d’un accompagnement personnalisé, vous savez où me trouver.
